Le renard roux, le plus félin des canidés

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Bien qu’on le classe dans la grande famille des Canidés qui regroupe les loups, les coyotes, et les chiens, le renard roux (Vulpes vulpes) s’apparente aux chats par certains traits de son comportement et quelques particularités physiques.

Le renard roux est de taille intermédiaire entre le renard arctique et le coyote. Comme le chat domestique, on le retrouve un peu partout sur la planète, souvent à proximité des établissements humains, notamment en Amérique du Nord, en Eurasie et en Australie. On lui connaît plusieurs pelages distincts : la forme rousse commune, la forme argentée, la forme noire et la forme croisée. Mais toutes ont le bout de la queue blanc et l’extrémité des pattes noire.

Les renards ont des griffes fortes, élastiques et flexibles similaires à celles des chats, et comme les chats, ils peuvent rétracter en partie leurs griffes évitant ainsi de les user prématurément. Les renards peuvent aussi grimper aux arbres et gravir les falaises escarpées.

Comme les chats, les yeux du renard roux ont des pupilles orientées verticalement ce qui permet une meilleure captation de la lumière dans des conditions de faible luminosité. Le renard possède aussi de longues moustaches sensibles et comme les chats, sa langue est couverte de petites rugosités. Doté d’une ouïe très fine, il peut capter les cris d’un campagnol sous un mètre de neige.

Alors que les loups chassent en meutes en poursuivant leur victime, le renard traque en solitaire et bondit sur sa proie comme un chat. Omnivore, il s’accommode de presque tout ce qui est comestible : petits mammifères, oiseaux, insectes, amphibiens et reptiles, fruits et noix de toutes sortes, charogne et ordures ménagères.

Lorsqu’il est menacé, le renard roux arque le dos ainsi que la queue, hérisse sa fourrure à la façon d’un chat et présente son profil pour paraître plus impressionnant. Réputé pour sa ruse, sa curiosité et son intelligence, le renard roux a su prospérer en dépit de la persécution acharnée dont il est parfois l’objet. Considéré nuisible par certains, il contribue à enrichir la biodiversité et contrôler les populations de petits animaux. Cet hiver, ouvrez l’œil, vous verrez peut-être sa piste pointillée et ses fientes effilées dans un champ enneigé ou sur la glace d’un cours d’eau.

 

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Jacques Prescott

 

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Jacques Prescott est biologiste, professeur associé à la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi. Spécialiste de la biodiversité et du développement durable, il est l’auteur de nombreux livres et articles sur la faune et la conservation de la nature. Il nous fait l’honneur de rejoindre notre équipe de collaborateurs et signera chaque mois une chronique intitulée Faune et flore. / Jacques Prescott is a biologist, associate professor with the Chair in Eco-Counselling of the Université du Québec à Chicoutimi. A specialist in biodiversity and sustainable development, he is the author of numerous books and articles about wildlife and nature conservation. He has honoured us by joining our team of contributors and will write a monthly column entitled Wildlife and Habitat.

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