« Nous voulons redéfinir l’expérience cycliste des femmes »

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Que faire quand trouver des vêtements de vélo bien ficelés représente un parcours jonché d’accrocs ? Les jumelles Véronik et Michèle Bastien ont eu cette réponse : Peppermint Cycling, une entreprise axée sur l’innovation et le développement de produits spécifiques aux femmes lancée en avril 2016 et dont les pénates ont été installées dans le secteur Village afin de profiter du carrefour nord-américain du cyclisme qu’est devenu Mont-Tremblant.

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Facile, dites-vous? Attendez que je vous parle du feu…

Véronik raconte que l’idée de lancer Peppermint Cycling a germé lors d’un voyage de vélo fait par les deux sœurs en Europe, en juillet 2015. Une amie les accompagnant se faisait du mauvais sang en raison de son inexpérience, mais ses craintes se sont quasi volatilisées en constatant qu’elle avait fière allure dans son uniforme de cycliste.

« J’ai vu dans son regard une fierté qui a semblé lui donner confiance pour le restant du voyage. Ça été le déclic pour Michèle et moi », explique Véronik.

Dès leur retour, les jumelles, qui bossaient alors à temps plein dans de grosses boîtes de marketing et de communication, ont sorti la planche à dessin et tissé leur plan d’affaires. Peppermint Cycling a vu le jour en avril 2016, moins de huit mois plus tard. L’entreprise conseille, vend directement aux consommatrices et fait le suivi des achats sur internet. Un atelier québécois fabrique les vêtements et les tissus viennent d’Italie. Parce qu’on est en 2018, les réseaux sociaux constituent un des pivots du modèle Peppermint.

« Nous voulons redéfinir l’expérience cycliste des femmes, dit Véronik. Notre objectif est d’abord de créer une marque et une communauté dans lesquelles les femmes se reconnaissent. Ça dépasse la vente de produits. Peppermint est là avant, pendant et après l’achat. »

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« Une partie de notre clientèle est constituée de femmes qui viennent de découvrir le vélo. Elles adhèrent davantage au mouvement en raison du style de vie dont Peppermint fait la promotion que parce qu’on vend des vêtements », ajoute Laurier Balthazard, un ancien de chez Louis Garneau et partenaire associé de Peppermint depuis l’automne dernier.

Après une première année de ventes à la hauteur de leurs attentes, les Bastien ont déménagé l’entreprise de Montréal à Mont-Tremblant en septembre 2017, notamment parce qu’elles fréquentaient la région en weekendersdepuis toujours. « Ici, on est au cœur d’un modèle cycliste et athlétique, dit Véronik. Il était important de se rapprocher d’un milieu qui allait nous inspirer. »

Puis, un mois plus tard, un incendie a rasé l’immeuble que Peppermint (et le Tremblant Express) occupait, chemin du Village. « On a tout perdu, se souvient Véronik. Tout le contenu de l’entrepôt s’est envolé en fumée. »

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Les jumelles se sont retroussé les manches, Bastien est arrivé en renfort, le plan d’affaires a été revu et amélioré, et Peppermint a réussi l’exploit d’honorer les commandes à temps pour Noël.

Et maintenant? « Les ventes ont progressé de 300% entre la première et la deuxième année et nous prévoyons la même hausse pour 2018 », avance Véronik. Peppermint a la Californie, le Texas et la Floride dans la lorgnette, emploie quatre personnes à temps plein, prévoit faire de nouvelles embauches sous peu et a « de grandes ambitions », résume Bastien.

Alain Bisson47 Posts

Journaliste depuis plus de 30 ans, Alain Bisson a débuté sa carrière au Journal de Montréal à titre de journaliste à l'économie. Au cours des dernières années, Alain fut également directeur du pupitre et directeur des contenus week-end à La Presse. / A journalist for more than 30 years, Alain Bisson began his career at the Journal de Montreal as a journalist covering economics. In recent years, Alain was also weekend content director and bureau chief for La Presse.

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