Moniteurs depuis trois générations

Benjamyn, James et Axel-Louis Photo: Guillaume Vincent

Trois générations de moniteurs de ski au mont Tremblant

L’enseignement du ski alpin constitue une affaire de famille chez les Crook : le grand-père, Robert (Bob), au début des années 60, le père, James, à compter de 1995, et les fils Axel-Louis depuis 3 ans et Benjamyn depuis le début de cette saison. Tous à Tremblant.

« Le ski fait partie de notre génome et est le fil conducteur de nos vies depuis trois générations », confie James, 55 ans, quelques minutes avant de passer l’uniforme de l’École sur neige de Tremblant, par une frigorifique matinée de janvier.

Toutefois conscients que la vie d’un professionnel du ski présente des défis de taille au Québec, Bob et son épouse, Charlotte McAteer, ont aiguillé James dans une autre direction – celle d’ingénieur qu’il occupe à temps plein chez Hydro-Québec – mais la passion l’a toujours gardé près du sport de glisse.

« J’adore mon métier, cependant le ski me définit davantage. La montagne, le partage des aptitudes pour le ski, le contact avec les élèves m’allument et me passionnent », explique-t-il. Pas difficile à croire quand on réalise que James, qui a des semaines bien chargées, passe l’essentiel de ses week-ends et congés d’hiver à enseigner le ski.

Robert (Bob) Crook

La grande migration

La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre et le dicton se vérifie avec les Crook.

Le patriarche, Bob, a commencé à skier au mont Farlang, à Edmundston, au Nouveau-Brunswick, et a posé ses skis dans les Laurentides après ses études à Montréal.

Directeur adjoint de l’école de ski Snow Eagle, à Gray Rocks, de 1957 à 1961, il prend ensuite la direction des activités sportives du Manoir Pinoteau, où il rencontre Charlotte, quand l’Américaine néophyte en ski vient y passer une semaine.

James fait ses premiers virages à deux ans sur la piste Flying Inch, derrière le Pinoteau. La famille, qui comptera au total cinq enfants, déménage à Labrador City en 1966.

Bob vient d’y décrocher un job de directeur général et de directeur de l’école de ski de Smokey Mountain, une station fondée en 1961 par la minière Iron Ore, notamment pour faciliter le recrutement et la rétention des employés.

Les Crook migrent ensuite vers Sept-Îles où Bob prend les rênes du mont Gallix. Viennent ensuite le Valinouët et le mont Édouard, au Saguenay, ainsi que le Massif du Sud et la Crapaudière, dans Bellechasse-Etchemin.

Aujourd’hui âgé de 85 ans, Bob coule des jours paisibles au Saguenay auprès de ses filles, lesquelles, étonnamment, n’enseignent pas le ski!

James a fait de la course jusqu’au niveau de la Coupe Sealtest avant de se faire patrouilleur pendant ses études. Il devient moniteur en 1990 et boucle la boucle en revenant à Mont-Tremblant pour y enseigner en 1995.

Sandrine Wettach & James Crook

Où pensez-vous qu’il rencontre son épouse, Sandrine Wettach? À la montagne, bien sûr. Qu’y faisait-elle? Un séjour d’un an, comme monitrice de ski, avec en poche une certification fraîchement obtenue de l’École nationale de ski et d’alpinisme de Chamonix!

Avec des parents de cet acabit, la voie d’Axel-Louis, 18 ans, et de Benjamyn, 15 ans, semblait toute tracée. « Je ne suis pas certain qu’ils aient eu besoin de prendre la décision de devenir moniteurs à Tremblant tellement c’était une évidence », soumet James.

Ses fils ont suivi des cours ici dans leur tendre enfance, ont fait de la compétition au sein du Club de ski Mont-Tremblant et portent désormais fièrement l’uniforme rouge de l’École sur neige.

Que fait Sandrine? Elle s’exporte dans les Alpes pendant une partie de l’hiver depuis cinq ans et enseigne le ski à Morzine depuis deux ans. Vous êtes surpris?

 

Alain Bisson47 Posts

Journaliste depuis plus de 30 ans, Alain Bisson a débuté sa carrière au Journal de Montréal à titre de journaliste à l'économie. Au cours des dernières années, Alain fut également directeur du pupitre et directeur des contenus week-end à La Presse. / A journalist for more than 30 years, Alain Bisson began his career at the Journal de Montreal as a journalist covering economics. In recent years, Alain was also weekend content director and bureau chief for La Presse.

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