Mission accomplie

© Tremblant Express

Tout le monde est heureux, ou presque. Les organisateurs dressent un bilan positif de la récente présentation de la Coupe du monde FIS de ski acrobatique à Tremblant – après une absence de 12 ans – les athlètes louent l’accueil reçu et les spectateurs ont quitté les lieux ébahis par les prouesses des skieurs.

 

« Pour un retour après plusieurs années, le résultat est fantastique », a déclaré Patrice Malo, président et chef de l’exploitation de Station Mont Tremblant, au cours d’un entretien avec Tremblant Express quelques minutes seulement après la cérémonie des médailles clôturant le volet compétitif de l’événement tenu le week-end des 20 et 21 janvier derniers. « Nous sommes vraiment très satisfaits. Le déroulement, la logistique, les retombées, tout était au rendez-vous. »

 

Hôte de la compétition de bosses de 1996 à 2005, la station de ski phare des Laurentides avait ensuite cédé le pas à Val Saint-Côme et Mont-Gabriel. Mais le souhait des commanditaires et de la Fédération internationale de ski (FIS) d’engranger davantage de retombées a contribué à ramener l’épreuve à Tremblant, au moins jusqu’à la fin du prochain cycle olympique, en 2022.

 

« Quand on déménage, c’est un gros changement, ça peut être inquiétant, mais Freestyle Canada et Station Mont Tremblant ont tout mis en œuvre pour que ce soit un succès », a soumis Marc Monchamp, producteur délégué pour le compte de Freestyle Canada. « Val Saint-Côme et Mont-Gabriel ont fait un travail formidable au fil des ans, mais on sert mieux les athlètes, la FIS et nos partenaires quand on maximise la visibilité de l’évènement. »

 

© Tremblant Express

Selon M. Monchamp, environ 5 000 personnes ont assisté à l’épreuve en montagne et un millier l’ont fait sur l’écran géant installé Place Saint-Bernard. « La foule était là. C’est extraordinaire d’avoir amené la compétition jusque dans le village », a-t-il ajouté.

 

Côté sportif, la présence de trois Canadiens sur le podium, dont Justine Dufour-Lapointe sur la plus haute marche, chez les femmes, devrait normalement satisfaire tout le monde.

 

Les petits nuages dans le ciel autrement bleu de l’événement ? L’accès difficile au site, un parcours trop peu sélectif aux yeux de certains et la deuxième place de Mikaël Kingsbury, qui déçoit en raison des cruelles attentes suscitées par ses incroyables succès.

 

Impérial jusque-là avec 13 victoires consécutives en Coupe du monde, dont lors des 6 précédentes rencontres de la saison, le roi Kingsbury a laissé la couronne au japonais Ikuma Horishima. Bon prince, le public a réservé à son favori des applaudissements nourris, mais tous espéraient une 14e victoire en sol québécois.

 

© Tremblant Express

La relative difficulté d’accès du site dans le haut de la Flying Mile a aussi alimenté les discussions. Il fallait une bonne trentaine de minutes aux spectateurs égrenés en chapelet dans un corridor aménagé sur le côté de la piste pour atteindre l’aire d’arrivée. Nous y avons croisé plusieurs visages rougis par l’effort, mais la plupart avec le sourire.

 

« C’était à-pic et exigeant mais on est arrivés, alors tout va bien », a déclaré Michèle Bergevin, dont la fille, Mikela, fait partie de l’équipe du Québec de bosses.

 

S’il ne peut pas grand-chose à l’interruption de la séquence victorieuse de Mikaël Kingsbury, Marc Monchamp pense cependant avoir des solutions pour l’accès au site.

 

« Nous avons été surpris du nombre de personnes qui sont monté à pied, a-t-il dit. L’année prochaine, on va tenter de rendre l’expérience meilleure, en proposant de l’eau, un p’tit café, des bancs pour s’assoir. On va aussi voir s’il est possible d’utiliser la remontée mécanique de façon sécuritaire pour faire monter les piétons. »

 

Quant aux commentaires au sujet du manque d’inclinaison du parcours, dont ont fait écho plusieurs athlètes et entraîneurs, dont ceux de l’Australie et du Japon au cours de conversations avec Tremblant Express, Marc Monchamp et Patrice Malo les accueillent, mais ne s’en émeut pas.

 

« Tout ça est très subjectif, je ne pense pas que c’était le parcours le plus facile de la Coupe du monde. Je comprends que les meilleurs aiment mieux quand c’est plus pentu, mais ça fait partie de la game », a dit M. Monchamp.

 

Selon Patrice Malo, la FIS a homologué le parcours, celui-ci était donc tout à fait adapté au niveau d’une Coupe du monde.

 

Alain Bisson47 Posts

Journaliste depuis plus de 30 ans, Alain Bisson a débuté sa carrière au Journal de Montréal à titre de journaliste à l'économie. Au cours des dernières années, Alain fut également directeur du pupitre et directeur des contenus week-end à La Presse. / A journalist for more than 30 years, Alain Bisson began his career at the Journal de Montreal as a journalist covering economics. In recent years, Alain was also weekend content director and bureau chief for La Presse.

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