Les requins sont-ils tous dangereux ?

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Les médias rapportent parfois des attaques de requins sur des nageurs, plongeurs ou surfeurs. Les blessures infligées aux victimes sont souvent spectaculaires et quelquefois mortelles. Cela alimente nos craintes à l’égard de ces prédateurs et nous laisse croire que les requins sont tous dangereux. Qu’en est-il au juste ?

Les scientifiques reconnaissent au moins 450 espèces de requins. De ce nombre, à peine cinq sont considérées dangereuses pour l’humain : le requin tigre, le requin blanc, le requin-bouledogue, le mako et le longimane.

Presque tous les requins sont de redoutables prédateurs. Mais les plus grandes espèces, comme le requin-baleine qui atteint 18 m ou le requin-pèlerin s’alimentent principalement de plancton en filtrant l’eau de mer.

En dépit du nombre grandissant de plaisanciers et de pêcheurs en régions côtières, le nombre d’accidents causés par les requins demeure extrêmement faible. Dans le monde entier, on recense chaque année moins de 80 attaques non provoquées. De ce nombre, seulement quatre ou cinq sont mortelles, souvent en raison des blessures traitées trop tard.

Aux États-Unis, par exemple, seuls dix décès par morsure de requin ont été recensés entre 2001 et 2010, alors que les chiens domestiques ont causé la mort de 263 personnes au cours de la même période.

Le danger de ces attaques n’est pas toujours lié à une morsure, car un coup de queue peut causer des dommages. En raison de leur rugosité, la peau et les ailerons du requin entraînent parfois des blessures importantes par simple frôlement.

Bien des accidents surviennent lorsque des amateurs tentent d’attirer les requins avec du sang ou de la nourriture. Lorsqu’un requin mord un humain, c’est la plupart du temps par accident. L’ayant confondu avec sa proie habituelle, il ne s’acharne pas et préfère s’éloigner.

Quelques conseils pour éviter les requins lors de votre prochain séjour à la mer, restez près du rivage, ne nagez pas seul, et surtout abstenez-vous de les nourrir !

 

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Jacques Prescott

 

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Jacques Prescott est biologiste, professeur associé à la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi. Spécialiste de la biodiversité et du développement durable, il est l’auteur de nombreux livres et articles sur la faune et la conservation de la nature. Il nous fait l’honneur de rejoindre notre équipe de collaborateurs et signera chaque mois une chronique intitulée Faune et flore. / Jacques Prescott is a biologist, associate professor with the Chair in Eco-Counselling of the Université du Québec à Chicoutimi. A specialist in biodiversity and sustainable development, he is the author of numerous books and articles about wildlife and nature conservation. He has honoured us by joining our team of contributors and will write a monthly column entitled Wildlife and Habitat.

1 Comment

  • Merabet Reply

    février 23, 2023 at 5:45 pm

    La pauvre bête ne cherche qu’à survivre. Elle reste dans son domaine qui lui a été consacré depuis la création. Alors laissons lui son espace vital, car le requin ne vient pas nous embêter en ville. Si l’humain prend la peine de respecter la nature est ses composantes vivantes, il ne sera jamais attaqué ou tué. Alors, cher Humain respecte cette belle nature qui nous a donné le privilège de la côtoyer, et contente toi d’observer avec ton cœur, car l’observation est la reine des qualités humaines.

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