Le sang froid des amphibiens et reptiles

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Lorsqu’on touche un chat ou un oiseau, on sent la chaleur qui se dégage de l’animal. Si l’on saisit une couleuvre ou une grenouille, on constate au contraire une certaine fraîcheur. On dit de ces derniers qu’ils ont le sang froid. Qu’en est-il ?

Comme les poissons, les membres de la classe des amphibiens (grenouilles, crapauds, salamandres) et de la classe des reptiles (lézards, serpents, tortues) sont des ectothermes. La température de leur corps est régularisée par un apport externe de chaleur. On les dit aussi poïkilothermes, puisque leur température corporelle est variable.

Lorsqu’il fait chaud, leur métabolisme s’active, leur sang se réchauffe. L’animal en profite pour explorer son territoire, chercher sa nourriture, manger, se reproduire ou tout simplement digérer son repas. Lorsque la température ambiante s’abaisse, l’animal refroidit, ralentit son activité et entre dans une phase léthargique.

La température du sang de ces animaux fluctue en fonction de la température du milieu et peut même dépasser celle des mammifères ou des oiseaux. Les ectothermes contrôlent la température de leur corps en s’exposant au soleil ou à une source de chaleur et se refroidissent en restant à l’ombre ou dans un endroit frais.

La tolérance aux écarts de température varie selon les espèces, mais certaines limites ne doivent pas être franchies. Entre -1° et -10°C et au-delà de 40°C, l’animal doit impérativement se réchauffer ou se refroidir pour éviter de mourir.

Chez les reptiles, les espèces les mieux adaptées aux fortes températures sont généralement diurnes, celles qui résistent mal à la chaleur sont plutôt nocturnes. Les amphibiens supportent en général mieux le froid que les reptiles.

Les 36 reptiles et amphibiens qui vivent au Québec passent l’hiver en hibernation, enfouis dans l’humus de la forêt, dans la vase des milieux humides ou à l’abri d’une crevasse profonde. On les retrouve bien vivants lors du dégel printanier.

 

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Jacques Prescott

 

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Jacques Prescott est biologiste, professeur associé à la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi. Spécialiste de la biodiversité et du développement durable, il est l’auteur de nombreux livres et articles sur la faune et la conservation de la nature. Il nous fait l’honneur de rejoindre notre équipe de collaborateurs et signera chaque mois une chronique intitulée Faune et flore. / Jacques Prescott is a biologist, associate professor with the Chair in Eco-Counselling of the Université du Québec à Chicoutimi. A specialist in biodiversity and sustainable development, he is the author of numerous books and articles about wildlife and nature conservation. He has honoured us by joining our team of contributors and will write a monthly column entitled Wildlife and Habitat.

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