Le Temple de la renommée du ski choisit Tremblant

©Tremblant Express

Le Temple de la renommée du ski canadien a révélé l’emplacement où sera érigé le nouveau panthéon du ski national. Station Mont Tremblant est sortie grande favorite, devant d’autres destinations de glisse prisées, notamment en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario.

Ce nouveau Temple de la renommée du ski canadien sera situé tout près de la chapelle Saint-Bernard, soit « au pied d’une montagne qui a vu d’innombrables athlètes grandir sur ses pistes », a-t-on indiqué par voie de communiqué. « Le choix du terrain est d’autant plus significatif lorsque l’on sait que Saint-Bernard est le saint patron des skieurs », a fait valoir l’organisation. Pour sa part, Luc Brisebois, maire de la Ville de Mont-Tremblant, a tenu à souligner que la construction du Temple se fera en harmonie avec la chapelle, qui demeure un lieu emblématique de la ville.

Autrefois situé à Pointe-Claire, le Temple de la renommée du ski canadien, fondé en 1971, était à la recherche d’un nouveau lieu physique. L’organisation du Temple et de nombreux partenaires de l’industrie indiquent vouloir offrir aux Québécois et aux visiteurs un lieu interactif de classe mondiale. « Il sera notamment possible d’y découvrir ou redécouvrir l’héritage sportif du pays grâce à une exposition d’artéfacts inestimables provenant de notre patrimoine hivernal. Cet endroit inspirant aux jeunes offrira une expérience de réalité virtuelle, une attraction unique au Québec », a-t-on précisé.

Une montagne chargée d’histoire 

©Tremblant Express

« Je trouve ça formidable », confie Peter Duncan, qui a grandi aux pieds des pentes et connait la montagne comme nul autre. Rencontré au Fairmont Tremblant, l’ancien skieur professionnel, double olympien et membre de l’équipe canadienne de ski alpin de 1960 à 1971, relate avec enthousiasme et vivacité certaines pages de Tremblant ayant marqué la région. Pour lui, il ne pouvait en être autrement, car le ski canadien est né ici, dans les Laurentides.

« Tremblant a inauguré sa première remontée mécanique en 1939. Il s’agit du deuxième plus vieux centre de ski en Amérique du Nord, après Sun Valley, en Idaho, précise M. Duncan. Joe Ryan voulait faire les choses différemment qu’à Sun Valley. Il avait pour objectif que tout le monde puisse skier jusqu’à sa porte. Il a donc bâti un village en pente », se remémore le skieur de 73 ans au regard pétillant.

Faire valoir le patrimoine historique et sportif de la région

« On espère attirer les skieurs, mais pas uniquement, indique Peter Duncan. Il faut que les écoles en profitent et que monsieur et madame tout le monde viennent voir ça. On pourrait avoir des capsules d’Erik Guay, de Jean-Luc Brassard et de Nancy Greene qui nous raconte les moments marquants de leur carrière respective. Et Tremblant n’est pas juste un village, il y a une histoire extraordinaire ici. Sur les pentes, on retrouve Peter Kirby et Jean-Guy Brunet, tous deux olympiens et résidents de Mont-Tremblant. Trop peu de gens connaissent leur contribution au sport d’hiver. Cette histoire est importante pour les gens du coin. C’est très émotif pour moi », concède-t-il.

Réussir son rêve

L’histoire raconte qu’en 1937, Joe Ryan, accompagné de Lowell Thomas, a gravi le mont Tremblant en skis munis de peaux pour découvrir les vues exceptionnelles sur les Laurentides. Une fois au sommet, un Joe Ryan épuisé aurait alors lancé: « Ce doit être la plus belle vue du monde, il n’y a qu’une chose qui ne va pas, c’est trop difficile de se rendre ici, je crois que je vais arranger ça ! »

Décédé en 1950, Joe Ryan n’aura pu apprécier son œuvre que peu de temps. Toutefois, Peter Duncan estime qu’il serait heureux de voir ce qu’est devenue sa station et d’apprendre que tout près de la chapelle – où il repose avec sa femme et son fils – sera édifié ce lieu d’où l’on pourra découvrir l’héritage sportif des athlètes canadiens ayant grandement contribué à l’avancement des sports de glisse au pays.

Guillaume Vincent432 Posts

Rédacteur et journaliste de profession, Guillaume Vincent a fait ses armes au sein de l’agence QMI. Il s’est joint au Tremblant Express en 2014. Promu en 2017, il y assume depuis le rôle de rédacteur en chef et directeur de la publication. / A writer and photojournalist by profession, Guillaume Vincent won his stripes in the QMI agency. He joined Tremblant Express in 2014. Promoted in 2017, he has been editor-in-chief and co-publisher since then.

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