S’offrir l’expérience Westfalia

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Symbole ultime de la liberté sur roues, les Microbus Volkswagen aménagés par Westfalia ont su conquérir le cœur de plusieurs générations, et à voir la réaction des plus jeunes devant ces véhicules mythiques, l’histoire d’amour avec ces « p’tites bêtes-la » est loin d’être terminée.

Seulement voilà, ces « p’tites bêtes-la » sont capricieuses. Certains en rêve, mais hésite à s’en acheter. Et pour cause, les plus récents modèles disponibles à la revente en Amérique du Nord datent de 2003, et ils sont difficiles à trouver. Les autres, bien que superbement conçus, prennent de l’âge et le cheptel de Westfalia en bon état diminue.

« S’acheter un Westfalia, c’est comme prendre un abonnement chez son garagiste », m’avait un jour lancé mon mécanicien.

Location de Westfalia à Val-David

Heureusement pour les plus nostalgiques d’entre nous, un routard aguerri de Val-David s’est lancé dans la location de Westfalia après avoir eu la piqure de ce type de locomotion. Mike Desjardins-Taylor ne fait pas les choses à moitié. Sa flotte compte six Westfalia automatiques, de 1973 à 1992, dont deux subissent actuellement une cure de rajeunissement. Mike propose une formule tout inclus, kilométrage illimité – bien que je déconseille les trop longues distances, rouler à 95 km/h, c’est cool, mais pas sur 1 000 km –.

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Sauvetage en plein road trip
En plus d’offrir des Westfalia fiables et parés pour la grande aventure – vaisselle et nécessaire de camping inclus – Mike met un point d’honneur à se lancer à la rescousse de ses clients; où qu’ils se trouvent. En cas de panne, il part retrouver les voyageurs dans son VUS (Volkswagen, bien entendu) équipé d’une remorque sur laquelle trône un Westfalia de rechange.

« L’important est de trouver une solution. Je ne perçois pas ça comme une contrainte, mais plutôt comme une mission de sauvetage. Je pars sauver des vacances, souligne Mike. Et ça ne m’est arrivé que deux fois en quatre ans. Ça m’a quand même amené jusqu’au lac Saint-Jean », confie-t-il en souriant.

Dans un futur relativement proche, Mike prévoit être en mesure de proposer plus de modèles rétro. Il caresse également l’ambition d’accompagner ses clients vers les États-Unis, l’hiver venu. « Nous irions aussi loin au sud qu’il le faut pour quitter les zones enneigées. Ce serait le point de départ de leur voyage. J’irais ensuite les rechercher », précise-t-il.

L’ADN d’un Westfalien

Véritable passionné des Microbus Volkswagen, Mike Desjardins-Taylor a découvert le voyage en Westfalia à 21 ans. « Le but ultime était le Mexique, se souvient-il. Je l’ai traversé en Westfalia après avoir parcouru l’Ouest canadien et américain et ça a changé ma vie. »

Par la suite, Mike s’envole pour l’Europe qu’il sillonnera dans un Westfalia Joker 1984. Sa passion ne s’essouffle pas. De retour au pays, il repart travailler dans l’Ouest canadien pour financer d’autres périples.

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« Je cherchais une façon de me réaliser et de partager ma passion pour le voyage et les Westfalia. C’est ce qui me fait vibrer le plus. Je voulais rendre ça accessible aux gens qui n’avaient pas forcément les moyens de s’en acheter un. J’avais lu dans des blogues spécialisés qu’on ne pouvait pas prêter un Westfalia, que ça ne se faisait pas et qu’on ne trouvait aucune entreprise qui offrait ce type de service. Il y a quatre ans, j’ai donc décidé de combler ce vide. »

« Ça emballe les gens, poursuit-il, je reçois beaucoup d’appels. Jusqu’à maintenant, mes clients sont ravis et certains d’entre eux reviennent. C’est magique. Quand je fais le ménage d’un camion, je suis heureux, quand je vois les gens tout excités avec les enfants émerveillés, je suis heureux. Ce n’est pas un travail, c’est juste magique », conclut-il.

Conseil du Tremblant Express : Au retour, il serait dommage de passer à côté des superbes cafés de Val-David, dont la toute nouvelle galerie Funky Art Cartel, qui – en plus de prendre un bon café – permet de perpétuer quelque peu la magie d’un voyage d’une autre époque.

westfalialocations.com

 

Guillaume Vincent430 Posts

Rédacteur et journaliste de profession, Guillaume Vincent a fait ses armes au sein de l’agence QMI. Il s’est joint au Tremblant Express en 2014. Promu en 2017, il y assume depuis le rôle de rédacteur en chef et directeur de la publication. / A writer and photojournalist by profession, Guillaume Vincent won his stripes in the QMI agency. He joined Tremblant Express in 2014. Promoted in 2017, he has been editor-in-chief and co-publisher since then.

1 Comment

  • Selma Reply

    septembre 8, 2018 at 12:49

    Moi qui rêve de faire un petit voyage en Westfalia…

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