Réflexion sur l’opportunité du télétravail en région

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Alors que nous continuons de traverser une crise mondiale sans précédent, Tremblant Express, fidèle à son habitude, cherche à contribuer de manière positive au travers des enjeux sérieux qui nous affligent.

Comme les grands journaux, ainsi que certains « Think Tank » comme Nesta, Gartner et autres, Guillaume Vincent effleurait la question le mois passé avec certains de nos meilleurs agents immobiliers. Tous s’entendent pour dire que les dynamiques sociales du milieu de travail tel que nous le connaissions il y a peine quelques mois seront vraisemblablement choses du passé pour une grande partie de la population.

Dans cet élan de réflexion, face à l’inconnu, nous nous sommes donc posé la question à savoir quel était l’impact de cette affirmation sur notre région.

Avant cette crise, le télétravail était un avantage social peu commun, utilisé avec parcimonie par les employeurs les plus compétitifs. Il fallait souvent user de diplomatie pour convaincre son patron d’accepter le télétravail, ne serait-ce que quelques jours par mois, et ce, alors que plusieurs études démontraient que, parmi ses avantages, on retrouvait des employés plus heureux, plus productifs, plus loyaux, des bénéfices environnementaux, etc.

Arrive la Covid-19 et une majorité de personnes travaillant devant des écrans ont dû apprendre rapidement les rudiments du télétravail, distanciation sociale oblige. Soyons honnêtes, apprendre à travailler à distance lors d’un confinement s’apparente à un skieur novice qui s’élance dans la « Expo » du versant nord.

Ceci dit, un sondage Léger mené à la fin avril révélait qu’alors que 50 % des Canadiens télétravaillaient, 79 % disaient aimer l’expérience!

Les nouveaux télétravailleurs ont su s’adapter. Les chaises de bois et la table de cuisine ont été remplacées par des chaises ergonomiques et des bureaux, les écouteurs intra-auriculaires ont été changés pour des casques d’écoute et les portables se sont connectés à des écrans et à des claviers.

En effet, plusieurs commencent à découvrir les avantages de leur nouvelle situation.

Pour certains, fini les réveils matins, les complets inconfortables et la perte de temps ridicule matin et soir que Statistique Canada évalue à 54,6 minutes en voiture ou à 1 h 30 en transport en commun, par jour, par personne, aller/retour à Ottawa-Gatineau, ce qui fait 18,2 h et 30 h par mois respectivement (cinq jours par semaine multiplier par quatre semaines). À Montréal et à Toronto, c’est pire!

Dans l’éventualité que cette situation se poursuive et que le télétravail devienne la normalité (Twitter l’a déjà décrété pour ses employés) alors que ceux qui s’ennuient des tours à bureaux devront composer avec des restrictions sévères, qu’en est-il chez nous?

Québec prévoit transférer 5 000 emplois gouvernementaux en région, comme promis lors de la dernière campagne électorale et a aussi débloqué des fonds pour aider nos entreprises à s’adapter à la gestion virtuelle. Verrons-nous plusieurs de nos citoyens transformer leurs chalets/condos en résidence principale ?

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À l’inverse, il faut aussi penser au fait que nos résidents pourront probablement désormais postuler auprès d’organisations établies dans les métropoles et ainsi obtenir des opportunités de développement de carrière qui auraient auparavant nécessité un déménagement.

Ces opportunités créeraient une meilleure diversification de l’économie locale et moins de dépendance au tourisme.  Certains centres de co-travail sont déjà prêts à offrir des espaces à bureaux qu’on peut louer tel cowap.ca parmi tant d’autres.

Les Laurentides ont tout pour plaire. Ce que l’on surnomme « l’appel de la nature » fait notre image de marque : la vie de village, plus calme et sereine, sans trafic où la qualité de vie prend tout son sens.

Nous comptons sur notre chambre de commerce et notre conseil municipal pour nous guider à travers cette nouvelle réalité.

 

Simon Gascon6 Posts

Cadre supérieur depuis plus d’une décennie, M. Gascon est spécialisé dans la gestion des personnes et du changement en milieu organisationnel. Il est détenteur d’une maîtrise en Administration publique et d’un Diplôme d’Études supérieures spécialisées en Gestion internationale de l’École nationale d’Administration publique et d’un Bacc en Relations industrielles de l’Université de Montréal. Par curiosité et intérêt personnels, il s’est joint à l’équipe Tremblant Express dans le but de contribuer à faire rayonner notre région par ses écrits. / Senior Manager for over a decade, M. Gascon specializes in people and change management in the workplace. He holds a Master in Public Administration and a Superior Study Diploma in International Management from l’École Nationale d’Administration Public, as well as an Industrial Relations Bachelor Degree from Montreal University. Through personal interest and curiosity, he joined Tremblant Express and its team with the objective to promote our region through his publications.

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