Production aéronautique ou maraichère, du pareil au même !

Aux JARDINS DE PHILIPPE

Qui peut bien être derrière Aux Jardins de Philippe sur cette route de terre d’Arundel ? Il y a certes de l’activité, mais aucun jardinier en vue.

Je rencontre enfin l’énigmatique jardinier sur son perron et, tout ouïe, découvre une vie fascinante. Philippe Lamarre a longtemps œuvré dans les hautes sphères technologiques. Ce conseiller en informatique était spécialisé en gestion d’inventaire et de production auprès de multinationales. Ayant vécu à Paris, le Québec lui manquait, mais pas le trafic, boulot, dodo. Il décide donc de revenir dans la région de son enfance une fois ses trois enfants devenus adultes. « Un jour, je reviendrai », avait-il gravé sur son disque dur interne avec une pensée toute particulière pour l’agriculture, inspirée par la passion de ses parents pour les fleurs.

Il y a trois ans, après avoir suivi un cours au CFAM* sur les rudiments du maraichage – une formation pratique chez le très populaire Jean-Martin Fortier – et étudié les ouvrages d’Eliot Coleman, Philippe devient propriétaire d’un lopin de trois acres et amorce le déboisement à la main.

Assembleur de produits aéronautiques ou maraicher; même logique se disait-il. Il privilégie l’approche « prototype » : commencer petit, observer, implanter. Après avoir testé plus de 20 variétés de légumes, il sélectionne ceux qui lui donnent les meilleurs résultats. Aujourd’hui, il se concentre sur le kale, le basilic, la courge, la cerise de terre et l’ail. Il est passé de 300 plants d’ail à 3 500 et en prévoit 35 000 pour 2019.

Philippe a rejoint l’équipe de la Brigade qui développe des pestos provenant de son potager. Cet été, il partagera leur kiosque au marché de Mont-Tremblant et aura un étal au marché aux puces de Brébeuf les samedis et dimanches. Des projets en agrotourisme et la construction de sa résidence principale sont sur la table à dessin. Philippe a besoin d’un coup de main aux champs, mais il n’est pas du genre à demander… Avis aux intéressés.

*Centre de formation agricole de Mirabel

 

De la même auteure : La ferme de La Récolte de la Rouge (Cliquez sur l’image)

 

Marie-Stéphane Asselin54 Posts

Marie-Stéphane s’est lancée dans l’aventure agricole en 2015, alors qu’elle décida de laisser libre cours à une étonnante intuition; celle de produire du safran. Cette nouvelle safranière, baptisée Safran des neiges, représente depuis lors une fabuleuse aventure pour cette jeune entrepreneure passionnée. Elle partage avec nous ses coups de cœur agricoles du terroir laurentien. / Marie- Stéphane launched herself into agriculture in 2015 when she decided to follow a surprising intuition: the production of saffron. The new saffron farm, named Safran des neiges (Saffron of the snows) has, since that time, been a fabulous adventure for the passionate young entrepreneur. She shares with us her agricultural favourites in the Laurentians terroir.

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