Nos producteurs s’adaptent pour vendre localement

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Alors que notre société fait face à un ralentissement économique, la souveraineté alimentaire est sur toutes les lèvres. Les producteurs locaux que nous avons contactés reçoivent positivement cet élan de solidarité, même si la situation actuelle affecte leur mise en marché.

Véronique Bouchard, copropriétaire de la Ferme aux petits oignons à Mont-Tremblant, se réjouit de la résilience des fermes qui vendaient déjà en circuits courts. Comme les autres fermiers de famille du réseau d’Équiterre, la Ferme aux petits oignons connaît ce printemps un record d’inscriptions pour ses paniers bio solidaires, ce qui vient compenser l’incertitude entourant les marchés d’été.

Les mesures sanitaires viennent modifier les méthodes de production et de distribution, mais les employés et les clients se montrent compréhensifs.

Chez Gourmet Sauvage, spécialiste en produits forestiers comestibles, c’est un véritable changement de cap qui a été pris dès le début du confinement. Ariane Paré-Le Gal a dû mettre sur la glace les projets d’envergure qui étaient prévus à l’été 2020, soient la construction d’un bâtiment et le développement du Sentier des Cimes.

Alors que les ventes aux restaurants et les ateliers en forêt ont été interrompus, la boutique en ligne est en plein essor. On y trouve désormais des fruits nordiques congelés (camerises, amélanches, bleuets…) et les clients peuvent récupérer leur commande sur place, à Saint-Faustin-Lac-Carré, ou à un point de distribution à Montréal.

Pour Le Petit Rucher du Nord, ce fut aussi l’occasion de bonifier la boutique en ligne.

En plus des produits Api-Flex, on y propose du miel, des chandelles et des masques en tissu. Félix Lapierre, apiculteur et ébéniste, a complété la construction d’une nouvelle boutique sur la route 323 entre Brébeuf et Amherst, où tout est prêt pour accueillir les clients de façon sécuritaire. Il espère maintenant le retour du tourisme et de la clientèle ontarienne.

Du côté des Jardins Vertige à La Conception, la mise en marché a surtout été affectée par la fermeture des commerces.

Jean-François Dritschler prévoyait vendre ses légumes biologiques aux restaurants et aux marchés publics cet été, mais il a vite ajusté sa stratégie en offrant plutôt des abonnements aux paniers hebdomadaires. Il est reconnaissant de la vague d’entraide qui émerge de cette crise et de la collaboration avec les fermes voisines.

Même son de cloche chez Les Serres Élin’eau à Amherst où les propriétaires Émilie Pépin et Bruno Boulay ont augmenté le nombre de paniers de légumes et fruits.

Ils poursuivent avec confiance l’agrandissement de la superficie cultivée et le développement des produits transformés. Ils se réjouissent de pouvoir compter sur une main-d’œuvre locale et sur le soutien de leur municipalité. Ils espèrent par ailleurs que les politiques publiques en matière de souveraineté alimentaire viendront appuyer cet engouement pour l’achat local.

 

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Geneviève Huchette

 

Geneviève Huchette97 Posts

Geneviève Huchette a étudié en agronomie et en marketing. Elle aime se servir de sa plume pour faire rayonner les entreprises locales et les initiatives environnementales. Établie à Mont-Tremblant depuis une quinzaine d'années, elle ne cesse d'en découvrir les beautés. Genevieve Huchette completed her bachelor degree in Agricultural and Environmental Sciences at McGill University. With her recent studies in Marketing, she wishes to use her writing skills to promote local initiatives, especially if they are environmentally friendly.

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