Manger les mauvaises herbes

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On imagine souvent que la cueillette sauvage se fait dans de vastes espaces vierges, dans des contrées lointaines et qu’il faut, pour profiter des saveurs boréales, parcourir de grandes distances. Or, sous notre nez, partout autour de nous poussent des dizaines de plantes sauvages délicieuses dont plusieurs nous sont familières. Et si on se faisait une salade de mauvaises herbes?

Plusieurs verdures sauvages présentent des saveurs prononcées. Il importe donc de les choisir minutieusement pour créer une salade équilibrée.

Les premières plantes choisies sont sélectionnées pour leur goût doux et le volume qu’elles permettent d’apporter. Les feuilles de violettes sauvages, souvent rassemblées en colonies abondantes, sont un excellent choix. Le chénopode, appelé communément chou gras, est une mauvaise herbe très répandue, surtout dans les jardins. Et il s’agit de l’une des plantes les plus nutritives de la planète! On le cueille donc sans modération. Les feuilles de marguerites, légèrement poivrées, sont faciles à cueillir et apportent une saveur complexe à la salade. Pour une touche d’amertume, on ajoutera quelques jeunes feuilles de pissenlit prélevées idéalement en début de saison et à l’ombre, afin d’éviter un goût trop prononcé. Finalement, notre salade sauvage bénéficiera d’une touche d’acidité avec l’ajout de feuilles d’oxalide ou de petite oseille, toutes deux surnommées « surettes ».

Salade de mauvaises herbes

  • 1 tasse de feuilles de violettes sauvages (avec les fleurs, si vous êtes en saison)
  • 1 tasse de feuilles de marguerites (avec les pétales des fleurs, pourquoi pas?)
  • 1 tasse de feuilles de chénopode (chou gras)
  • 1/2 tasse de feuilles de pissenlit
  • 1/2 tasse de feuilles de petite oseille ou d’oxalide

Arrosez d’un filet d’huile d’olive, de 3 c à soupe de sirop de bouleau (ou de vinaigre balsamique) et du jus de 1/2 citron.

Bonne cueillette!

Gérald Le Gal8 Posts

Enseignant, agent de développement, pêcheur commercial, conférencier et coanimateur avec sa fille Ariane de la série télévisée Coureurs des bois sur les ondes de Télé-Québec, Gérald Le Gal a exercé mille métiers au Québec, au Canada et à l’étranger. Du Grand Nord aux forêts boréales de l’Ontario, en passant par les côtes maritimes du Québec, Gérald est entré en contact avec les peuples autochtones ojibwé, inuit et innu. Il passe des mois en forêt à s’initier aux méthodes de survie ancestrale des peuples amérindiens. Sa passion: la nature et la relation des êtres avec celle-ci. En 1993, Gérald Le Gal fonde Gourmet Sauvage. Cette petite entreprise assure la récolte et la transformation des plantes sauvages comestibles du Québec à des fins culinaires. / Teacher, development agent, commercial fisher, speaker and co-host with his daughter Ariane of the television series “Coureurs des bois” on Télé-Québec, Gérald Le Gal has practised a thousand different callings in Quebec, the rest of Canada and abroad. From the Great North to Ontario’s boreal forests by way of the seacoasts of Quebec, Gérald came into contact with Ojibway, Inuit and Innu peoples. He spent months in the forest learning the ancient survival methods of Indigenous peoples. His passion: nature, and the relationship of humans with it. In 1993, Gérald Le Gal founded Gourmet Sauvage. The small company undertook the harvest and transformation of Quebec’s edible wild plants for culinary purposes.

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