Le ski alpin canadien a de quoi craquer pour Valérie Grenier

©Sandi Pečečnik

Le samedi 7 janvier dernier, à Kranjska Gora, en Slovénie, Valérie Grenier a réalisé son plus grand rêve en décrochant la première médaille d’or de sa carrière en Coupe du monde. La skieuse du Club de ski Mont-Tremblant a du même coup marqué l’histoire du ski alpin en devenant la première Canadienne à remporter un slalom géant en Coupe du monde en 49 ans. Nous l’avons rejointe au téléphone alors qu’elle était en route vers Sankt Anton am Arlberg, en Autriche, pour y disputer une épreuve de Super-G.

C’est maintenant chose faite. Valérie est parvenue à accéder à son premier podium sur le circuit de la Coupe du monde pour, de surcroît, y gravir la plus haute marche. Les heures et les jours qui ont suivi cette première victoire n’ont été qu’une succession de félicitations accompagnées d’une pression médiatique sans précédent à laquelle l’athlète de 26 ans n’est pas encore rompue. Elle a toutefois tenu à répondre à chacun des nombreux journalistes l’ayant contactée.

« Ces derniers jours de congé ont été un peu difficiles, concède Valérie. J’ai reçu énormément de demandes d’entrevue. Je m’y attendais, mais pas à ce point-là. Ça me fait plaisir et je tiens à répondre à tous les messages », précise-t-elle.

Sans surprise, pour la suite de la saison, Valérie vise à nouveau le podium. Elle jouit actuellement d’une forme physique exceptionnelle, ce qui s’est vérifié le dimanche 8 janvier – le lendemain de cette première victoire – par une sixième place avec une troisième position lors de la première descente.

« Ça m’a donné confiance en mes capacités et démontré que mon ski est très rapide, car j’ai effectué plusieurs erreurs dans la deuxième descente », explique-t-elle en riant.

Le test ultime : la force psychologique

Mais ce dont Valérie est la plus fière, et ce qui laisse présager que le meilleur est encore à venir est d’avoir su gérer la pression entre les deux descentes alors qu’elle avait terminé en première position à la première manche.

« Dans le passé, quand je voyais des skieuses effectuer le meilleur temps lors de la première descente, je me demandais comment elles parvenaient à gérer le stress pour finir à nouveau premières à la deuxième manche. C’est vraiment impressionnant. Finalement, je me suis sentie tellement bien juste avant mon départ pour la deuxième descente… J’étais calme et confiante. C’est ce dont je suis la plus heureuse ; d’avoir réussi à gérer la pression dans un moment aussi important. »

Rituels matinaux

Chaque matin, depuis sa blessure, Valérie pratique des exercices de respiration issus de la méthode Wim Hof, développée par le légendaire Iceman. Le matin du 7 janvier dernier, Valérie et sa coéquipière Britt Richardson ont plutôt opté pour une série de respirations similaires accompagnées de musique entrainante qu’elles affectionnent depuis peu.

« Ce matin-là, j’ai décidé de faire Hip Hop Energy Flow à la place de Wim Hof. […] La musique est pleine d’énergie et nous étions toutes les deux en très grande forme. Ça nous a fait rire de penser que c’est grâce à ça que j’ai gagné », raconte-t-elle.

Pour Valérie, cette victoire représente un certain soulagement. Bien entendu, il ne s’agit en rien d’une fin en soi, car sa soif de victoire est plus intarissable que jamais. Cependant, durant les jours qui ont suivi cette journée historique, les pensées de la skieuse se sont orientées vers tous ceux et celles qui n’ont eu de cesse de l’appuyer et de l’encourager depuis ses débuts, comme sa famille et ses commanditaires.

« Ça me fait du bien d’avoir pu démontrer qu’ils n’ont pas fait ça pour rien, de leur prouver que ça a valu la peine de m’aider. Je suis tellement reconnaissante que tout aille bien et de pouvoir les rendre fiers », confie-t-elle.

Pour terminer, Valérie nous a laissé entendre qu’elle aura peut-être l’opportunité de venir encourager les skieurs lors de la Coupe Nor-Am FIS qui doit se dérouler à Tremblant, du 27 février au 2 mars. Avec un peu de chance, nous aurons le plaisir de croiser cette grande athlète sur les pistes qui l’ont vue grandir et évoluer depuis son plus jeune âge.

 

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Guillaume Vincent

 

Guillaume Vincent432 Posts

Rédacteur et journaliste de profession, Guillaume Vincent a fait ses armes au sein de l’agence QMI. Il s’est joint au Tremblant Express en 2014. Promu en 2017, il y assume depuis le rôle de rédacteur en chef et directeur de la publication. / A writer and photojournalist by profession, Guillaume Vincent won his stripes in the QMI agency. He joined Tremblant Express in 2014. Promoted in 2017, he has been editor-in-chief and co-publisher since then.

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