Percevoir comment vous positionnez et déplacez votre corps et le bâton avant et pendant l’élan est probablement l’un des principes fondamentaux les plus importants du golf. La façon la plus facile d’y parvenir est de se mouvoir lentement. Ralentir la cadence améliore automatiquement l’élan.

Presser l’élan est contre-productif, car plus vous allez vite, plus vous êtes tendus. Plus vous êtes tendus, moins vous êtes en mesure de percevoir ce que vous faites. Un muscle tendu est un muscle idiot, donc moins proprioceptif et moins performant. La sensorialité est un incontournable du golf. Selon moi, la technique passe au second plan, car celle-ci repose sur la qualité du ressenti.

L’élan est composé d’une série de mouvements précis et séquencés, où l’on transforme l’énergie avec l’aide d’un jeu de tensions et de relâchements. Un élan sous contrôle qui nécessite une forme de tension est toujours suivi d’une phase de relaxation ; un laisser-aller.

Par exemple, lorsque vous amorcez l’élan en balançant les masses les plus importantes de votre corps (hanches, bassin et tronc), vous devez y aller lentement, car le rôle des parties volumineuses du corps est de bouger à un rythme qui transférera l’énergie en provenance du sol, au travers du corps, jusqu’aux extrémités – soit à vos bras exempts de tension qui doivent suivre, et non pas diriger.

Puisque vos poignets et vos bras bougent en moyenne six fois plus vite que le reste du corps, si vous effectuez l’élan hâtivement – particulièrement lors de l’amorce arrière et au retour de l’élan – vous court-circuitez le travail du reste du corps et vous vous retrouvez avec un swing de bras non structuré.

Le golf est un sport sensoriel par excellence. Aussi, restez bien connecté aux sensations éprouvées. Elles vous révéleront toutes leurs subtilités avec le temps.

Bon golf !

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