Kona, au bout d’un long chemin

Kona, Hawaï ©Trex

Nous voilà au mois d’octobre. Si j’ai pensé aux mille petites choses et si j’ai bien cerné tous les écueils potentiels, je devrais me trouver à Kona, sur l’île d’Hawaï. L’année 2018 marque le 40eanniversaire des Championnats du monde d’Ironman, et j’y serai pour partager certaines tribulations.

Il s’agit de ma 14eprésence aux championnats sur la grande île (Ironman à cinq reprises et Ultraman à neuf reprises). En préparation de l’Ironman cette année, je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire en pensant aux éditions précédentes.

J’ai couru mon premier Ironman à Kona en 1994, bien avant l’arrivée des médias sociaux, de la machine commerciale bien huilée des championnats mondiaux, et des tatouages du logo Ironman au mollet.

À cette époque, il n’existait qu’un petit nombre de courses Ironman dans le monde. Toutes sortes de personnages se retrouvaient à la ligne de départ. Nous avions l’impression de tous nous connaître, peut-être personnellement, sinon de réputation.

En très peu de temps, ce qui ne devait être qu’un groupe d’accros à l’endorphine en quête de défis est devenu cette multinationale que nous connaissons désormais sous le nom d’Ironman.

Jackie & Tony, Kona, Hawaï. ©Laurie West

D’hier à aujourd’hui

Je me suis qualifié pour la première fois à Kona au guidon d’un vélo de route Schwinn six vitesses en aluminium. Mon équipement de course comprenait un casque de styromousse recouvert de tissu, des pédales « automatiques » de première génération (fixations de ski alpin), et une pompe à main rattachée au cadre du vélo.

En 1994, Gatorade était le commanditaire de l’Ironman de Kona et lançait à ce moment le tout premier gel énergétique dans le monde de la nutrition sportive : le Gator Lode. Je ne pouvais simplement pas m’imaginer mettre un aliment du nom de Gator Lodedans ma bouche.

Tout porte à croire que je n’y connaissais rien: les ventes de gels énergétiques à l’échelle mondiale parlent d’elles-mêmes aujourd’hui.

Bienvenue à Kona

Kona, Hawaï ©Trex

Atterrir à Hawaï du côté de Kona et voir le panorama n’est pas tout à fait paradisiaque, comme on pourrait se l’imaginer. Le désert de lave qui recouvre la côte est noir, terne et ressemble davantage à un paysage lunaire.

On a l’impression d’entrer dans une fournaise ardente à mesure qu’on descend l’escalier de l’avion. Bienvenue à Kona. Le vent, la chaleur et la compétition de haut niveau font de cette course un événement unique et le théâtre de nombreuses sources de distraction pendant la semaine de la course. Après tout, c’est le grand spectacle.

Kona swim start.

La majeure partie du temps, j’évite le site de l’événement. Je compte malgré tout me rendre au quai à sept heures, chaque matin de la semaine précédant la course. Certaines personnalités du triathlon y sont pour relater des expériences vécues. Bref, si j’ai bien pensé à ces mille petites choses et si j’ai bien cerné tous les écueils potentiels, je me rendrai impatiemment vers le quai le matin du jour J. Que les jeux commencent.

Tony O'Keeffe39 Posts

Tony O’Keeffe a réalisé son lot de défis sportifs. Détenteur des titres de champion du monde dans sa catégorie d’âge du Ironman 70.3 et du Ultraman Kona Hawaï, il a complété plus de 30 Ironman avec multiples podiums et six premières places dans sa catégorie d’âge, neuf Championnats du monde Ultraman en plus de trois RAAM (Race Across America). / Tony O’Keeffe has succeeded at more than his share of sports challenges. Holder of World Championship titles for his age category in Ironman 70.3 and Ultraman Kona Hawaii, he has completed more than 30 Ironman events with multiple podium finishes and six first places in his age category, nine World Ultraman Championships as well as three RAAM (Race Across America) events.

Moments sombres

Le circuit ChapStick

0 Commentaires

Laissez un commentaire

Login

Welcome! Login in to your account

Remember me Lost your password?

Lost Password