Inestimables leçons sur le plein air (Deuxième partie)

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Dans le premier texte de cette série, nous avons vu que la boussole, l’eau chaude et le bâton de marche font partie des atouts de l’amateur de plein air. Il est facile de se fier à son cellulaire ou de se montrer insouciant lorsqu’il y a un McDo à proximité, mais il faut se rappeler que la pratique du plein air exige de savoir quoi emporter et comment l’utiliser.

Une étude portant sur le comportement des usagers des parcs nationaux américains est particulièrement révélatrice. Ainsi, lorsqu’ils sont désorientés ou égarés, la plupart des randonneurs auront tendance à grimper pour améliorer la réception cellulaire. Ce qui augmente le risque d’accident.

Les premières chaussures de randonnée avaient une tige lacée haute et rigide, mais aucune flexibilité. Par après, les mocassins furent préférés pour la sensation de marcher pieds nus. En 1962, le garde forestier W. K. Merrill vantait les avantages des mocassins dans son livre All About Camping.

Le manuel des Scouts de 1966 recommandait de toujours avoir une pièce de 10 cents pour faire un appel dans une cabine téléphonique. Un autre manuel démontrait comment transformer une paire de pantalons en sac à dos. Dans un autre guide, on trouvait le conseil suivant : « Parlez à votre chien ou à votre cheval ; il est tout aussi égaré que vous ».

Même si elles sont offertes en plusieurs styles ou formes, il ne faut pas acheter des bottes en fonction de leur apparence. Les chaussures pour la course sur sentier ont la cote, mais leurs semelles se défont comme des blocs de Lego et leur profil bas peut causer des foulures. Les bottes d’alpinisme sont également populaires. On voit beaucoup ce modèle classique dans les Dolomites, mais pour la randonnée locale, son cuir épais et sa semelle texturée en font une chaussure trop lourde.

L’un de mes amis à la 10e Division de montagne m’a fait parvenir des chaussures conçues par Nike pour les forces spéciales de l’armée américaine. Robustes mais légères comme des pantoufles, elles ont l’avantage de se lacer au-dessus de la cheville. Un conseil : sachez reconnaître le motif de vos semelles. Pour revenir sur vos pas, le meilleur moyen est de suivre vos propres traces sur une surface de neige ou de terre.

Voyons maintenant les ustensiles. Le couteau est un outil indispensable qui sert à préparer la nourriture, récolter du petit bois, couper un bout de corde ou de tissu. Je recommande le couteau d’officier suisse multi outils, surtout parce que la lame est repliable. Le couteau à lame fixe est plus dangereux à manipuler. Un autre ustensile intéressant est la cuillère/fourchette, choix des alpinistes.

Comme habillement, j’utilise en trek les mêmes chandails que les premiers découvreurs ; usés jusqu’à la corde. Mon gilet Roots et mon chandail de la CBH (Compagnie de la Baie d’Hudson) sont déchirés, déformés et usés. En d’autres mots, ils sont hyper confortables ! Nos équipements rutilants et nos vêtements lustrés du début subissent l’usure des sorties, l’outrage des rochers et des branchages, l’agression du soleil et de la pluie. Autant de stigmates qui rappelleront des souvenirs.

Autrefois, la laine était irritante, mais aujourd’hui, la laine Mérinos est soyeuse, et respirante, elle évacue l’humidité et sèche rapidement. En termes de vêtements, l’essentiel est l’utilité et non l’apparence. Considérez également le poids, le confort et la versatilité face aux fluctuations de la température. Les premiers randonneurs préféraient porter deux chemises de bûcheron plutôt qu’un manteau plus épais.

Une autre pièce d’équipement indispensable est la couverture de survie, très légère et compacte. En situation d’urgence, la face réfléchissante minimise la perte de chaleur corporelle et la face brillante peut servir de balise de détresse. Toujours dans mon sac, cette couverture m’a été grandement utile pour réconforter un randonneur découvert en état de choc avec un bras cassé.

Remporterez-vous un bâton de randonnée ?

Nous pouvons tirer profit de bien d’autres expériences de notre passé. Ne manquez pas le troisième volet de cette série. En attendant, voici une question dont la réponse pourrait vous mériter un bâton de marche. Sur un sentier de randonnée, qui a le droit de passage : la personne qui monte ou celle qui descend ? Faites parvenir votre réponse par le site web de Tremblant Express.

Demeurez prudent et amusez-vous !

 

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Jeff Swystun

 

Jeff Swystun48 Posts

Conférencier prolifique et écrivain, Jeff a donné plus de 115 conférences dans 25 pays. L'expertise de Jeff en matière de stratégie d'entreprise, de stratégie de marque et de marketing a mené à l'ouverture de Swystun Communications en 2012. / A prolific speaker and writer, Jeff has appeared at over 115 conferences in over 25 countries. Jeff’s expertise in business strategy, branding and marketing led to the opening of Swystun Communications in 2012. SC is a boutique agency focused on the intersection of business and brand strategy.

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