Élégantes belettes

On trouve en Amérique du Nord, trois espèces de belettes : la belette à longue queue, l’hermine et la belette pygmée. En dépit de leur apparence et de leur mode de vie semblables, elles se distinguent l’une de l’autre par leur taille respective et certaines caractéristiques spécifiques.

Toutes les trois ont un corps mince et longiligne, un cou allongé et de grandes oreilles rondes. Leur pelage brun en été devient progressivement blanc à l’approche de l’hiver ; un camouflage bien pratique. Les belettes fréquentent les zones marécageuses, les broussailles et les champs.

Elles se glissent aisément dans le terrier des petits mammifères, campagnols, souris, musaraignes et tamias qui composent l’essentiel de leur régime alimentaire. Elles complètent leur menu avec des oiseaux, des amphibiens, des couleuvres ou des arthropodes.

En contrôlant les populations de petits rongeurs, les belettes réduisent les dégâts aux cultures maraichères et freinent la progression de la maladie de Lyme dont la souris sylvestre est un important vecteur. Mais elles s’attirent des ennuis lorsqu’elles s’introduisent dans les basses-cours et s’attaquent aux volailles.

Ces prédateurs aux gestes vifs et rapides tuent prestement leurs proies en les mordant à la base du crâne. Si la chasse est bonne, les belettes peuvent entreposer plusieurs de leurs victimes dans une cache souterraine en vue d’un prochain repas.

Comment les reconnaître ? La belette à longue queue, la plus grande des trois, mesure jusqu’à 46 cm et sa queue représente 40 pour cent de sa longueur totale. L’hermine dépasse rarement 33 cm et sa queue est relativement plus courte. Pesant moins de 50 g, et mesurant moins de 20 cm, la belette pygmée est quant à elle le plus petit carnivore d’Amérique.

Outre sa taille minuscule, elle se différencie des autres belettes du fait que l’extrémité de sa queue n’est pas noire. Les belettes se déplacent par bonds et font des tunnels dans la neige épaisse. Leurs excréments foncés contiennent souvent des poils et des petits os et ont une forme torsadée typique. Ouvrez l’œil, les élégantes sauront vous charmer.

Les trois belettes du Québec sont en vedette à l’Animalium, musée zoologique à Mont-Tremblant.

 

Du même auteur : Le lièvre d’Amérique et la neige (Cliquez sur l’image)

 

Jacques Prescott131 Posts

Jacques Prescott est biologiste, professeur associé à la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi. Spécialiste de la biodiversité et du développement durable, il est l’auteur de nombreux livres et articles sur la faune et la conservation de la nature. Il nous fait l’honneur de rejoindre notre équipe de collaborateurs et signera chaque mois une chronique intitulée Faune et flore. / Jacques Prescott is a biologist, associate professor with the Chair in Eco-Counselling of the Université du Québec à Chicoutimi. A specialist in biodiversity and sustainable development, he is the author of numerous books and articles about wildlife and nature conservation. He has honoured us by joining our team of contributors and will write a monthly column entitled Wildlife and Habitat.

2 Commentaires

  • Luc Reply

    novembre 19, 2022 at 11:41

    Monsieur
    Merci de l’information dans l’article . Je viens de voir ma première hermine à vie. Je suis près de Windsor en Estrie lorsque j’ai vu passer la petite bête blanche à queue noir dans la neige. Votre article a eu réponse à ma question.
    Salutations .

  • Simon Reply

    mars 15, 2023 at 9:35

    Surprise la visite d’une hermine sur une pente du Mont Cascade à Cantley. J’ ai fait un arrêt lors de ma descente en ski pour prendre le temps de l’observer. Super ça fait ma journée.
    Observation le 14 mars 2023.

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