Améliorer sa nage en toutes eaux : de la piscine à l’océan

Faire son entrée dans le monde du triathlon sous-entend de devoir se familiariser avec la natation en eau libre. La natation dans le cadre d’un événement n’a probablement rien à voir avec ce à quoi vous êtes habitué, qu’il s’agisse de la nage en piscine ou dans le lac à votre chalet. À l’aide d’une bonne préparation et de quelques trucs, vous passerez un bon moment lors de l’épreuve de natation.

L’une des plus grandes différences à noter entre la nage en piscine et en eau libre est le besoin de s’orienter. Sans marquage de couloir au fond de la piscine et sans lignes de nage, garder le cap sur la destination est particulièrement important.

Selon Bart Rolet, entraîneur de triathlon à Montréal, « [la] différence entre la nage en piscine et en eau libre réside dans le besoin de respecter sa trajectoire. Les lacs du Québec sont plutôt opaques. Le nageur doit être en mesure de s’orienter à chaque coup de bras. »

La nage en groupe est également un enjeu de taille lorsqu’il est question de passer de la natation récréative à la compétition. Sans marquage ni lignes, vous constaterez que les autres nageurs sont plutôt proches. Pour commencer, vous pouvez nager aux abords du groupe jusqu’à ce que vous soyez habitué à la présence des autres nageurs.

L’été, l’eau des lacs peut demeurer relativement froide, particulièrement dans les Laurentides. Heureusement, les combinaisons isothermes vous aident à demeurer à la surface de l’eau et vous maintiennent au chaud pendant l’épreuve de natation. Assurez-vous d’en enfiler une pour nager, et de la retirer avant la deuxième épreuve. Un peu de pratique contribuera grandement à vous donner confiance en situation de compétition.

Si vous avez de grandes ambitions, il existe quelques endroits qui rivalisent avec l’océan Pacifique et où les eaux chaudes et la flottabilité semblable à celle en eau salée éliminent le besoin de combinaisons isothermes. Bart Rolet a terminé à trois reprises le Championnat du monde d’Ironman de Kona, à Hawaï, et offre un excellent aperçu de ce que signifie nager dans un environnement totalement différent.

Pour certains, la transparence de l’eau dans l’océan peut surprendre lorsqu’on la compare à l’opacité de l’eau en lac. Pour d’autres, la faune marine dont font partie les poissons, tortues et requins devient une source de déconcentration qui fait dévier la trajectoire.

« Certaines personnes ferment leurs yeux dans l’eau et ne les ouvrent que pour s’orienter à la surface », explique Rolet.

Les marées et le courant ont également une incidence sur la performance des nageurs. Avant la course, assurez-vous de pouvoir nager à contre-courant ou au travers d’une forte marée. De tels écueils peuvent influer sur la navigation et sur le temps que vous passez dans l’eau. Nager contre une marée vous ralentira. Par contre, une marée montante peut vous transporter et offrir un certain gain de vitesse à l’approche de la berge d’arrivée.

« Prenez soin de ne pas avaler d’eau de mer lorsque vous nagez, prévient Rolet. L’eau salée peut vous donner des crampes pendant les épreuves de vélo et de course. Assurez-vous de boire de l’eau fraîche aussitôt que vous regagnez la rive. »

N’oubliez pas les éléments clés lors de l’entraînement. Pensez à vous équiper d’une bouée de nage en eau libre ou à établir un système d’équipe, soit un ami qui dirige un canot ou un kayak sur lequel vous pouvez vous accrocher pour prendre une pause. L’hypothermie peut survenir même en été. Assurez-vous d’avoir des vêtements chauds et secs à proximité sur la berge.

Dean Campbell8 Posts

Rédacteur pour de nombreuses publications, Dean Campbell passe son temps libre à vélo sur les routes et les singletracks. Basé à Gatineau, Dean a couvert les Jeux olympiques de Vancouver, de Londres et de Sotchi et a prêté sa plume à Sportsnet.ca pour des articles sur le cyclisme. Il est également un des principaux collaborateurs de la revue Canadian Cycling Magazine. / Dean Campbell is a writer based in Gatineau, QC, where he spends any free time on a bike, riding singletrack and roads. Dean has covered the Vancouver, London, and Sochi Olympics, written about cycling for Sportsnet.ca, and is a senior contributor to Canadian Cycling Magazine.

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